17 février 2022 Ardèche Arboriculture

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Le témoignage de Pierre-Yves, arboriculteur

Présentation

Département, région : Ardèche
Altitude de la ferme : Entre 400 et 600 m

Le paysan : Pierre-Yves
Age : 56 ans
Date d'installation : Octobre 2000

Les productions :

Arboriculture : 5.25 ha
Pêchers : 0,5
Framboisiers : 0,2
Abricotiers : 0,4
Prune : 0,1 ha
Vigne à raisins de table : 0, 75
Chataigner : 3ha

Les labels : AB
Les commercialisation : Circuit court local (magasins spécialisés)
Le nombre d'actif.ves : 1 actif pour 1 temps plein

Le contexte pédo-climatique et sanitaire de l’exploitation

Je suis dans une zone de climat méditerranéen relativement sec. On fait face de manière évidente à des périodes de sécheresses de plus en plus importantes. A part les framboisiers et quelques pêchers, toutes les surfaces sont en cultures sèches. Je suis installé sur des terres assez variées, plutôt acides, et calcaires pour la vigne. Mon foncier est très morcelé. Cela à l’avantage de me permettre d’étaler mes productions. Par exemple mes cerisiers ne sont pas tous au même endroit et j’ai donc une production qui s’étale bien tout au long de la saison du fait de conditions climatiques et d’altitudes différentes. Cela a aussi l’avantage d’éviter que les productions soient toutes impactées en cas d’évènement météorologique comme la grêle.
La pression sanitaire n’est pas énorme. Les terres sont en coteaux ce qui est plutôt bien pour faire du fruit. Il y a toujours un peu d’air ce qui régule les attaques fongiques. Pour ce qui est des insectes, cela dépend des années. Il y évidemment la drosophile qui pose problème pour les cultures de cerises et abricots parfois. Pour les pêchers et pruniers le problème principal est celui des pucerons. Enfin pour les abricotiers il y a un gros taux de mortalité à cause de l’enroulement chlorotique. Il n’y a vraiment pas de moyen de lutte adéquat, c’est un problème quasi ingérable.

Utilisation de pesticides, produits de biocontrôle ou autres produits

Pesticides : Pyrevert. Poudres : bouillie bordelaise soufre mouillable, argile, algues poudre. Liquides : huile blanche minérale, savon noir.

Commentaires supplémentaires

Je me suis installé hors-cadre familial et ai pris ce que j’ai trouvé en terme de foncier. Quand on est pas du monde agricole, dans des territoires comme l’Ardèche où les paysans sont majoritairement propriétaires, quand on arrive c’est très compliqué de trouver des terres. Ce sont ceux qui connaissent le milieu agricole qui récupèrent les terres, en général pour s’agrandir. Je suis fermier sur la totalité de mes terres. Je n’ai donc pas du tout la main sur la transmission de ma ferme. J’ai donc un foncier très morcelé mais il y a la possibilité d’améliorations. De fait, c’est une ferme que j’ai pensé sur une génération avec très peu d’investissement.

Début de l’utilisation

Dès l’installation.

Formations et informations

Pierre-Yves a suivi beaucoup de formations au début de la pratique. Puis ensuite a installé l’utilisation des préparation petit à petit mais globalement il précise qu’il réalise globalement les mêmes traitements depuis le début.

Stratégie globale d’utilisation des PNPP

De manière générale, je réalise les traitements à l’intuition, mais avec une régularité globale d’année en année. Je ne cherche pas à lutter de manière absolue contre toutes les maladies mais à m’assurer que l’installe les défenses qu’il faut pour limiter les impacts. C’est beaucoup de temps de travail mais ça me permet d’organiser une gestion globale de la pression sanitaire, principalement par de l’observation et un travail manuel du végétal important. Par exemple, sur la vigne, quand il y a une grosse pression du mildiou, je passe du temps à effeuiller, pour aérer la vigne. Je réalise aussi une taille en vert des pêchers pour éviter le monilia. Et pour le sol, j’utilise un compost AB fabriqué localement avec des déchets verts, à raison de dix tonnes par hectare.

Autres pratiques pour faire face à la pression sanitaire

Non renseigné

Perception de l’efficacité et améliorations ou échecs constatés avec les PNPP

Il est difficile de répondre à cette question. Avec les PNPP, mon objectif est de mettre mes plantes dans les bonnes conditions pour qu’elles soient capables de se défendre, sans considérer que ce sont des préparations miraculeuses. Et depuis mon installation, mon système fonctionne. Je recherche aussi mon autonomie. J’évite de développer des pratiques qui m’étranglent financièrement. Après, des difficultés persistent. Par exemple, pour l’enroulement chlorotique sur abricotier, j’ai essayé beaucoup de choses et ça n’a pas marché, mais la lutte contre cette maladie est aussi très compliquée en conventionnel.

Origine des préparations

Préparées sur la ferme

Origine des substances et plantes utilisées

Cueillette pour ortie, prêle et fougère et production sur la ferme.

Les substances et plantes utilisées

Nom commun Nom Latin Commentaire
Ail Allium Sativum Alimentaire
Consoude Symphytum Alimentaire
Fougère Filicaria Alimentaire ?
Menthe poivrée Mentha piperita Alimentaire
Ortie Urtica Alimentaire
Prêle Equisitum Arvense Alimentaire
Rue officinale Ruta graveolens Alimentaire
Sauge Officinale Salvia Alimentaire
Sauge afghane Perovskia atriplicifolia Alimentaire
Tanaisie commune Tanacetum vulgare Alimentaire

Les modes de préparations utilisés

Fermentation, macération et infusion

Eau utilisée

Eau d’un puit ou de forage

Matériel utilisé

Pulvérisateur à dos et tracteur avec atomiseur.

Temps passé à la fabrication et/ou l’utilisation des PNPP

Pas d'évaluation

Matériel d’application

Pulvérisateur à dos et tracteur avec atomiseur.

Moyen et durée de stockage des plantes / substances

Plantes sèches stockées une année maximum dans un grenier.

Moyen et durée de stockage des PNPP

Pour les purins : stockage une année maximum dans des bidons bien remplis et bien fermés.
Les infusion sont préparées et utilisées le jour même.

Élaboration de la préparation: 100 g de prêle sèche dans 10 litres d'eau. La prêle est trempée dans l'eau froide, puis le mélange est porté ) ébullition puis maintient du frémissement pendant 15 minutes.

Préparation sur la ferme: Oui

Origine de la plante ou des plantes : Cueillie sur la ferme

État de la plante au moment de la fabrication: Sèche

Objectif d’utilisation de la PNPP: En usage contre les champignons. La préparation aide à véhiculer le cuivre pour mieux pénétrer dans la plante.

Période(s) d’application de la préparation et nombres de passage: Pour la vigne, application jusqu'à la véraison. Pour la cloque du pêcher, application avant floraison puis après floraison si un risque d'oïdium et de monilia sur fruit est identifié.

Dilution de la préparation pour l’application: La dilution se fait selon la taille du contenant. Parfois la préparation est ajoutée à de la bouille bordelaise.

Autre(s) substance(s) / composants en mélange: Eau

Zone(s) d'application : Foliaire

Utilisation d‘équipements de protection: Non

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