Présentation
Département, région : Rhône
Altitude de la ferme : Entre 100 et 200m
Le paysan : Sébastien
Age : 42 ans
Date d'installation : Janvier 2022
Les productions :
Maraîchage diversifié sur 1.5 hectare
Les labels : Aucun
Les commercialisation : Paniers AMAP
Le nombre d'actif.ves : 1 actif pour 1 temps plein
Le contexte pédo-climatique et sanitaire de l’exploitation
Le climat est continental. Le terrain est particulièrement hydromorphe , majoritairement argileux, avec un peu de sable venu de la rivière qui longe la parcelle. Les dernières analyses montre qu’il est composé de 9% de matière organique. Il est divisé en deux lots : 1 parcelle principale d’1 hectare et une parcelle de 5000 mètres carrés. Il est entouré d’arbre, ce qui est important pour pour l’ombrage et la présence d’auxiliaires. D’un point de vue sanitaire, en dehors d’un enherbement assez important, ce n’est pas trop mauvais. Sur mes 11 planches sous serre, j’en ai 9 qui sont utilisées 1 année sur 2 par des solanacées, j’ai donc régulièrement des nématodes mais avec des tagètes nématicides une année sur trois je m’en sors. Par contre, il y a tout de même un ravageur qui revient d’une année sur l’autre et qui est embarrassant, c’est la piéride du chou. Elles sont de plus en plus nombreuses d’années en années. Je fais des tests de purins de rhubarbe pour éviter de gaspiller et d’utiliser du BT. Le terrain est aussi régulièrement visité par des chevreuils et des renards. J’utilise également du macérât huileux d’ail contre les mouches mineuses et les rongeurs.
Utilisation de pesticides, produits de biocontrôle ou autres produits
BT, mais de moins en moins utilisé ; un anti-limace et de l'huile essentielle d'orange douce.
Commentaires supplémentaires
Je suis maraîcher sur un jardin associatif. Les 1,5 ha sont donc aussi cultivés et entretenus avec des bénévoles de l’association. Cela a des avantages et des inconvénients en terme de gestion sanitaire : des consignes données ne sont parfois pas respectées, mais en même cela permet aussi de gagner tu temps sur pas mal de choses.
Début de l’utilisation
J’ai développé la pratique au fil de l’eau. La première PNPP que j’ai essayé c’est une soupe d’orties sur les acariens sur aubergine. Cela a très bien marché.
Formations et informations
Pour les associations de cultures - ce qui aide beaucoup pour les questions sanitaires - j’ai beaucoup appris de mes grands-parents paysans. J’ai pas mal lu de bouquins aussi. Je n’ai pas encore suivi de formation.
Stratégie globale d’utilisation des PNPP
Cela passe par des observations régulières de l’environnement, des plants et action selon la présence ou non de maladies, de ravageurs, de symptômes.
Autres pratiques pour faire face à la pression sanitaire
Une grande partie de ma stratégie globale repose sur l’observation. Je contrôle notamment la venue ou non des auxiliaires et ajuste en fonction mas gestion sanitaire. Par exemple, j’avais sur la parcelle une petite mare avec des tritons et des grenouilles. On a creusé une vraie mare et on a construit trois abris à hérissons pour faire face à la pression de limace. Ce que je recherche c’est qu’à un moment donné, les auxiliaires fassent le travail à ma place.
Perception de l’efficacité et améliorations ou échecs constatés avec les PNPP
J’étais un peu extrémiste par rapport à la pratique phytosanitaire, ne voulant utiliser que des PNPP. Puis je me suis rendu compte que tout n’était pas si simple. Les PNPP fonctionnent bien pour avancer. Là j’ai pour objectif de me passer d’anti-limace, et je suis en cours de me débarrasser du Bt (Bacillus thuringiensis). J’essaie aussi de développer des essais de purin de rhubarbe pour lutter contre le doryphore, mais pour l’instant je n’y suis pas encore. Depuis, j’ai remarqué qu’une araignée dans les aubergines se nourrissaient des œufs des doriphores.
Origine des préparations
Les préparations sont fabriquées sur la ferme, sauf l’huile essentielle et le petit lait.
Origine des substances et plantes utilisées
Non renseignée
Les substances et plantes utilisées
Nom commun | Nom Latin | Commentaire | Origine |
---|---|---|---|
Ail | Allium sativum | Alimentaire | Culture |
Absinthe | Artemisia absinthium | Alimentaire | Cueillette |
Fougère aigle | Pteridium aquilinum | Alimentaire ? | Cueillette |
Lait demi-écrémé | / | / | Achat |
Oignon | Aillium cepa | Alimentaire | Cultivé |
Orange douce | Citrus sinensis | Alimentaire | Achat |
Ortie | Urtica dioica | Alimentaire | Cueillette |
Petit-lait | / | Substance de base | Achat |
Prêle | Equisetum arvense | Alimentaire | Cueillette |
Rhubarbe | Rheum rhaponticum | Alimentaire | Cultivé |
Tanaisie | Tanacetum vulgare | Alimentaire | Cueillette |
Thym | Thymus vulgaris | Alimentaire | Cultivé |
Sureau noir | Sambucus nigra | Alimentaire | Cueillette |
Les modes de préparations utilisés
Décoction, fermentation, macération, infusion et distillation.
Eau utilisée
Eau d’un forage et eau de pluie (pas l’idéal, car la ferme est sur une grosse agglomération)
Matériel utilisé
Des bidons en plastiques (récupérés dans magasin de vrac, en particulier ceux qui servaient à du savon végétal) ; une gamelle en inox ; deux filtres "maison".
Temps passé à la fabrication et/ou l’utilisation des PNPP
Par exemple pour le purin d'ortie, je mets 10-15 minutes à faire la préparation initiale, puis je mélange uns fois par jour aux moments de l'arrosage des plants dans la serre.
Matériel d’application
Un pulvérisateur à dos.
Moyen et durée de stockage des plantes / substances
Pas de stockage.
Moyen et durée de stockage des PNPP
Pour les purins, je les stocke un an maximum dans des bidon blancs et semi-opaques et dans un espace le plus noir possible. Je renouvelle les préparations une fois par an.
Élaboration de la préparation: Purin
Préparation sur la ferme: Oui
Origine de la plante ou des plantes : Cultivée sur la ferme
État de la plante au moment de la fabrication: Fraîche
Objectif d’utilisation de la PNPP: Recherche d'un effet (préventif et curatif) contre la piéride du chou et la punaise du chou. Fonctionne aussi contre l'altise du chou.
Période(s) d’application de la préparation et nombres de passage: Application préventive quand la chenille naît et commence à manger. En curatif quand je fais le constat d'insectes adultes. En 2020, j'ai réalisé 2 passages, en 2021 au moins 4. En général, je fais un passage, j'attends de ré-observer le ravageur et je refais un passage.
Dilution de la préparation pour l’application: 5%. Quand je constate une grosse invasion, je monte à 10-15%.
Autre(s) substance(s) / composants en mélange: Eau
Zone(s) d'application : Foliaire
Utilisation d‘équipements de protection: Non (j'en utilise pour l'application des huiles essentielles).