Présentation
Département, région : Ariège
Altitude de la ferme : 288 m
La paysanne : Séverine, cheffe d'exploitation
Age : 55 ans
Date d'installation : 2003
Les productions :
– Maraîchage : 7000 m [1]
– Vergers de plein vent : 2 ha (dont 1 ha avec planches de légumes entre rangs d’arbres fruitiers)
– PPAM : 3000 m [2]
– 3 ha de pâtures (pour chevaux et ânes, travail en traction animale.
Les labels : AB
Les commercialisation : Marché le samedi matin et vente directe à la ferme le mardi
Le nombre d'actif.ves : 1 active. temps de travail "annualisé" : 50 heures/semaine
Le contexte pédo-climatique et sanitaire de l’exploitation
– Exploitation soumise à une triple influence : continentale, océanique et méditerranéenne. Très compliqué. De nombreux aléas climatiques « costauds ».
– Sol argilo-calcaire : +34% argile, pH situé entre 7,5 et 8,5.
– Grosse pression gibier : sangliers et blaireaux principalement.
Début de l’utilisation
Point de départ lié avec les motivations de devenir paysanne : « que ton alimentation soit ta première médecine ». J’ai un parcours personnel avec deux enfants avec des pathologies graves, l’aîné immunodéficient, le second atteint de nombreuses allergies alimentaires. J’ai eu une prise de conscience brutale de l’importance de l’alimentation. L’aîné pouvant se passer de médicaments dès lors qu’il mangeait bio et non-transformé, le second ne développant pas d’allergie dès lors que les fruits et légumes n’avaient subi aucun traitement. Donc, dès le départ, il s’agissait de parvenir à produire des fruits et légumes sans aucun produit autre que les préparations à base de plantes réalisées sur la ferme.
Formations et informations
– Formation arbo en 2002 avec Alain Pontoppidan axée sur l’utilisation des PNPP
– Échanges avec différents producteurs.trices de PPAM ; formation herboristerie 2018-2019
– Conseils auprès du MABD (Mouvement de l’Agriculture Bio-Dynamique)
Stratégie globale d’utilisation des PNPP
L’utilisation des PNPP s’inscrit dans une stratégie globale. Le lieu acheté en 2003 était une page blanche : pas un arbre, pas un oiseau, un sol quasi-mort (matière organique inférieure à à 0%...). La conclusion du bureau d’étude qui a réalisé l’analyse en 2003 : à part de la vigne et encore, rien ne poussera. Le challenge a donc été d’opter pour une restauration de la vie des sols et de la biodiversité en douceur et en s’inscrivant dans une logique de moyen terme (15 ans). Beaucoup d’emploi des PNPP les 10 premières années pour aider les productions à pallier les carences du sol et à lutter contre les facteurs limitants (zone très exposée aux vents dominants Est-Ouest). Et avec l’aide inconditionnelle des adhérent.es d’une Amap qui se sont beaucoup investi.es à mes côtés dans le projet. Plus de 4 kms de haies ont été plantées et une mare centenaire a été restaurée. Peu à peu, l’équilibre s’est recréé. En réalité je n’utilise quasiment plus de PNPP depuis 10 ans, sauf car de force majeure (pour les végétaux ou les animaux). Le conservatoire d’espaces naturels a fait un inventaire de la faune et de la flore (plus de 45 espèces d’oiseaux recensés, de nombreux reptiles, présence de milan royal, chauve-souris etc.). Dès lors que je suis entrée dans une logique d’extrême diversité (des cultures, des parcelles), je n’ai quasi-plus de pression sanitaire. On n’est jamais à l’abri d’une attaque de ravageurs et/ou d’une maladie mais les dégâts restent très limités et donc insignifiants.
Autres pratiques pour faire face à la pression sanitaire
La seule option pour laquelle je pourrai céder à des pratiques chimiques c’est s’il y avait un problème concernant les chevaux et ânes. S’ils étaient malades et que les PNPP ne suffisent pas, j’opterai sans hésiter pour traitement antibiotiques ou autres. Pour l’heure, jamais été vaccinés, jamais vermifugés chimiquement (par contre 4 traitements par an à base de compositions de plantes faites « maison ») et… à l’âge de 36 ans (poneyte), 23 et 24 ans (chevaux) et 15 ans (ânesses), ils n’ont jamais vu le véto.
Perception de l’efficacité et améliorations ou échecs constatés avec les PNPP
Je n’ai, à ce jour, constaté que des améliorations (les échecs étant dus principalement à une mauvaise dilution de ma part, surtout au début, notamment avec du purin d’ortie trop puissant).
Origine des préparations
80% préparées sur la ferme, 20% achetées auprès d’autres producteur.rices et/ou du MABD
Origine des substances et plantes utilisées
Non renseigné
Les substances et plantes utilisées
Nom commun | Nom Latin | Commentaire |
---|---|---|
Absinthe | Artemisia absinthium | Alimentaire |
Armoise | Artemisia | Alimentaire |
Arnica | Arnica | Alimentaire |
Bourrache | Borago officinalis | Alimentaire |
Ortie | Urtica | Alimentaire |
Prêle | Equisetum Arvense | Alimentaire |
Rhubarbe | Rheum rhabarbarum | Tiges alimentaires |
Tabac | Nicotiana tabacum | / |
Valériane | Valeriana officinalis | Alimentaire |
Les modes de préparations utilisés
Eau florales
Huiles essentielles
Infusions
Purins
Macérations
Eau utilisée
Eau de pluie quand disponible, eau du secteur sinon.
Matériel utilisé
Matériel classique de transformation et un petit alambic de 50 litres
Temps passé à la fabrication et/ou l’utilisation des PNPP
Fabrication : environ 36 heures par an Utilisation : tout dépend des problèmes rencontrés
Matériel d’application
Pulvérisateur à main
Pulvérisateur à dos thermique
Brosses (pour le troncs des arbres)
Moyen et durée de stockage des plantes / substances
Pas de stockage
Moyen et durée de stockage des PNPP
Pas de stockage pour les préparations réalisées sur la ferme
Stockage d’environ un an pour les préparations du MABD
Élaboration de la préparation: 5 ml de valériane et 15 gouttes de teinture-mère d'arnica pour 30 litres d'eau. Dynamisation pendant une heure.
Préparation sur la ferme: Oui
Origine de la plante ou des plantes : MABD
État de la plante au moment de la fabrication: Extrait
Objectif d’utilisation de la PNPP: Aide à la cicatrisation et au redémarrage des cultures après un violent épisode de grêle (précisément le 9 juin 2023 au soir)
Période(s) d’application de la préparation et nombres de passage: Application en début d'après-midi le lendemain de l'épisode de grêle (de préférence le matin). Puis deuxième passage le sur-lendemain au matin.
Dilution de la préparation pour l’application: Voir élaboration de la préparation.
Autre(s) substance(s) / composants en mélange: Teinture-mère d'arnica
Zone(s) d'application : Foliaire principalement avec buse réglée pour un jet se situant entre grosses gouttes et brouillard.
Utilisation d‘équipements de protection: Aucune